Chasse à courre tout court

Après plusieurs semaines d’attente pas du tout angoissée, j’ai rencontré ce jour l’un des grands patrons d’un groupe européen qui compte en France environ 10 000 collaborateurs et réalise un chiffre d’affaires de plusieurs milliards, le tout avec une croissance à presque deux chiffres. Plutôt alléchant, sur le papier au moins. Avec pour finalité potentielle, une place dans l’équipe de direction. La réalité est parfois bien plus cruelle. Pendant plus d’une heure, il avait une bonne demie heure de retard, j’ai été plongé dans le quatrième dimension. Un peu comme si l’un des héros de Mad Men, pubard caricatural des fifties à New York, re-débarquait sans crier gare, avec ses bonnes grosses recettes de bon sens à deux euros. Et avec en prime, la révélation faite sous le sceau de la confidence, que jamais, ô grand jamais, notre top exec. n’avait touché un ordinateur, ni un blackberry. J’hésite encore en ce qui concerne le téléphone. Parmi les autres joyeusetés jetées ça et là à ma sagace reflexion, le fait que la Chine est l’avenir de l’humanité, que l’Europe n’es plus qu’un musée, et que la France ne possède aucun chercheur digne de ce nom. J’ai bien essayé d’objecter banalités toutes droites sorties des rares journaux que je lis encore, matinés de souvenirs lointains extraits de la de géopolitique pour pour les nuls, rien n’y a fait. Pour couronner le tout, j’ai eu droit à une leçon d’ultralibéraliseme qui renvoie Georges B. et Miltion Friedman au rang de dangereux gauchistes. Hormsi cela, l’entretien s’est bien passée merci, je n’exclus même pas la possibilité d’avoir fait favorablement impression. Le capitalisme option pif le chien a encore de beaux jours devant lui.. nous aussi.