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blogotta
16 décembre 2007

Jules & gym

Ce dimanche après plusieurs semaines de tergiversations, je me suis enfin décidé à me rendre dans le club de gym ou j’avais eu la bêtise de m’inscrire. Dès l’accueil, les deux jeunes femmes du desk ont, c’est très clair, bien mieux à faire que de s’occuper d’un homo erectus non body buildé, pas même bronzé et qu n’arbore pas non pas de clé de voiture de sport à son trousseau – le Kangoo - même avec aileron arrière, et n’est pas très en vogue dans les gym club, dont acte. Après m’être entendu reproché de ne pas encore avoir de badge -votre dossier n’est donc pas complet – (sous entendu, vous êtes sûr d’avoir réglé l’inscription ?, les fees d’entrée, l’abonnement, le casier, la provision pour bris d’altères et le forfait oubli de serviette qui permet, moyennement la modique somme de 50 euros, de se voir prêter un bout de chiffon grisâtre lorsqu’on a eu le malheur de ne pas se munir de sa serviette préférée) j’ai enfin pu accéder à la salle. J’y fus accueilli par ce que je pris au premier abord, pour un basketteur, short jusqu’aux tibias et tee shirt façon Tipi (traduire par Toni Parker). Hélas non, ce garçon, prénommé Guy était bel est bien le coach chargé de me guider dans les méandres de l’entraînement, base de la progression et clé de la performance..à venir. Les choses ont commencé à se corser lorsque notre Guy, après un quart d’heure d’entretien plutôt courtois s’est mis en tête d’utiliser un stylo bille. J’entends parfaitement que Anima sana in corpore sano, puisse être une vue de l’esprit, surtout lorsque l’on passe dix à douze heures par jours dans une salle vibrant aux accords de toutes les daubes musicales en vogue, aux côtés de post-adolescents chargés de testostérone. Il m’apparaît cependant quelque peu contre-productif de confier la rédaction d’un document de plusieurs pages- c’est un club sérieux pardi- à une personne pour qui le pluriel de travail n’est autre que travails. Au final, quelques appareils avec un P, une « shoulder presse» et quelques traxions. C’est ensuite que nous avons inversé les rôles et que je fus bel et bien contraint de me frotter avec les divers instruments de tortures disséminés jusque dans les plus infimes interstices de cette salle grande grande comme un Auchan de province. J’en ai immédiatement perdu tout sens de l’humour et me suis retrouvé dans la position peu agréable du rat de laboratoire sous les yeux mi inquisiteurs, mi amusés, du scientifique en charge du bon déroulement de l’expérience. En bref, je me suis contorsionné, enroulé, auto-tracté, bref largement épuisé , le tout en moins d’un quart d’heure. « Au fait, j’vous ai dit que vu vot’ forme faudra bien 3 séances d’une heure par semaine pendant six mois pour récupérer une bonne tonicité musculaire, pis après çà vous aurez des abdos blindés, façon Toni Parker !" On échappe pas à son destin.
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